Alors que la célèbre institution financière Edmond de Rothschild inaugurait le 23 juillet dernier un nouveau véhicule dédié à l’économie verte, Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, assurait que cette dernière serait nécessairement verte, avec plus de 30 milliards d’euros alloués à la transition écologique dans le futur plan de relance français.
A l’aune de la pandémie, notre économie paraît aussi fragilisée, qu’en décalage avec les enjeux environnementaux. Les signes de fragilité dans de nombreux secteurs comme l’industrie ou les transports ont été démultipliés en cette période de confinement quasi planétaire. Comme pour tout objet de production, l’impact environnemental est toujours plus faible lorsque nous savons recycler ce que nous possédons déjà. Il en est de même de notre économie. Nous possédons un système certes imparfait, mais sur lequel il nous faut savoir construire de nouvelles bases, prenant en compte l’urgence climatique. En clair, il nous faut recycler l’économie.
Alors que la France inaugure cette année à Paris la plus grande ferme urbaine du monde, les 43 membres du collectif “Pour une autre PAC” adressaient le 16 juillet une lettre ouverte au Président de la République. Ils réclamaient une meilleure prise en compte de l’urgence écologique dans le secteur agricole européen, en vue des négociations du futur budget. Responsable de nos émissions carbonées, à hauteur comparable avec l’industrie, l’agriculture est un secteur central et indispensable de nos sociétés. Les fermiers du monde cultivent nos terres avec la même attention que nous devons cultiver notre ambition d’une transition durable. Agriculture de précision, permaculture, agroéconomie, les angles d’approche ne manquent pas. Quels leviers seront déterminants pour repenser notre agriculture ?
A ces question s’ajoutent également les problématiques de souveraineté économique, au cœur du débat ces derniers mois. L’industrie, objet d’attention soutenue dans cette optique, est un poids lourd de la transition écologique. Poids lourd par son impact sur notre bilan carbone, mais également par l’importance de ce levier pour une transition juste. A l’heure de “l’industrie 4.0”, les ressources numériques et innovantes semblent pouvoir faire pencher la balance du côté d’une industrie verte, circulaire et efficace. Les signes de mobilisation sont nombreux, comme le Pacte vert mis en place par de nombreuses entreprises du secteur de la mode et du luxe l’an passé. La transformation de notre secteur industriel a commencé, mais comment faire pour repenser durablement et efficacement notre système de production ?
Enfin, pour repenser notre économie, penchons-nous sur l’incontournable problématiques des transports. La Convention Citoyenne pour le Climat annonçait en juin dernier vouloir fermer les lignes aériennes pour lesquelles une alternative ferroviaire existait en moins de 4 heures. Les initiatives du genre se sont multipliées ces dernières années, en nombre comme en ambition. Du rechargement de nos voitures électriques, à la production d’hydrogène pour nos futures véhicules, en passant par les plans de recherche annoncés pour accélérer la mise au point d’un avion électrique, nos mobilités sont en perpétuelle métamorphose. Comment optimiser l’impact de chaque solution offerte pour repenser nos mobilités, en mieux ?
Les Rencontres du Développement Durable seront l’occasion de réfléchir à la manière de recycler notre économie, avec tous les changements que cette démarche implique. Quelles perspectives nous sont offertes pour un futur durable ?