Lancé en 2003 par le Président de la République et 33 dirigeants d’entreprises, le Global Compact France est le réseau français du Global Compact des Nations Unies (UNGC). Le Global Compact France rassemble aujourd’hui plus de 1 400 entreprises ce qui le classe parmi les plus dynamiques du réseau en nombre d’adhérents. Le Global Compact est partenaire de la deuxième édition des Rencontres du Développement Durable.
Comment votre organisation s’engage-t-elle dans la transition ?
Relais local officiel du Global Compact des Nations Unies, le Global Compact France rassemble plus de 1 500 entreprises et organisations à but non lucratif autour d'enjeux liés à la responsabilité sociétale et environnementale et au développement durable. Présidé par André Renaudin, Directeur général d’AG2R LA MONDIALE, le Global Compact France offre à ses membres un cadre d'engagement volontaire construit sur la base de Dix principes à respecter en matière de droits humains, de droit du travail, d’environnement et de lutte contre la corruption. Il est également mandaté par l’ONU pour accompagner la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et l’appropriation des Objectifs de Développement Durable (ODD) par le monde économique français.
Au quotidien, nous nous attachons ainsi à constituer un lieu d’échanges sur l’ensemble des questions RSE et à associer les principes du Global Compact à la stratégie, à la culture et aux activités quotidiennes de l’ensemble de nos adhérents, des grands groupes aux TPE.
Comment dépasser le clivage entre le secteur privé et le secteur public en matière de transition ?
L’ampleur des défis qui se présentent à nous amène les secteurs privé et public à se retrouver autour de l’Agenda 2030, qui porte une vision de transformation de notre monde et dessine une feuille de route détaillée pour tous les pays, du Nord comme du Sud.
Les 17 ODD offrent un cadre unique d’intelligence collective pour accélérer la nécessaire transition vers une économie durable et inclusive et une société horizontale, qui inclut chacun et dont chacun est acteur. Ils constituent désormais la grammaire commune entre le secteur privé, les gouvernements et la société civile.
Transformer le monde est une responsabilité collective, et l’Agenda 2030 doit être la boussole nous permettant d’orienter nos actions, qu’elles émanent du secteur privé ou du secteur public. Nous n’arriverons à relever les défis du développement durable qu’à condition de mettre en cohérence les bonnes volontés, en définissant des stratégies d’impact collectif. Le réseau Global Compact France s’attache quant à lui à traduire l’Agenda 2030 en langage business, et ce auprès de tous types d’entreprises : grands groupes, ETI et TPE/PME.
Quel sens donnez-vous au « monde d’après » ? Dans quelle mesure les ODD doivent-ils contribuer à le dessiner ?
Les crises sont l’occasion d’un souffle nouveau. Aussi les défis qui ternissent notre horizon doivent nous inciter, sans plus tarder, à prendre des décisions audacieuses et à accélérer la mise en œuvre de solutions durables. Le cadre que constituent les 17 ODD favorise cette mise en mouvement dans lequel chacun, comme le rappelle l’ODD 17 consacré aux partenariats, est appelé à agir ensemble.
L’ambition de l’Agenda 2030 ne peut être appréhendée que dans sa globalité : aussi urgents que soient les combats climatiques et environnementaux, ils ne peuvent être dissociés des urgences sociales. Les acteurs économiques ont toute leur place pour dessiner le « monde d’après », qui aura trouvé son sens dès lors qu’il placera l’humain au centre de ses intérêts. Pour cela, les ODD constituent le socle universel sur lequel nous devons tous nous appuyer.