Fondée en 1819, ESCP Business School, école de renommée mondiale établie dans six capitales européennes, a fait le choix d’enseigner un leadership responsable, ouvert sur le monde et basé sur le multiculturalisme européen. ESCP accueille pour la seconde fois les RDD. Cette année, le rendez-vous est donné le 14 octobre, à Paris.
Comment votre organisation s’engage-t-elle dans la transition ?
Notre mission est d’inspirer et d'éduquer les décideurs de demain, ce qui doit nous engager à 360° dans la transition. Comme institution productrice de savoirs, tout d’abord : ESCP est une école où le pourcentage de la recherche professorale consacrée à cette question est le plus élevé au monde comme l’a relevé un classement du Financial Times.
Comme établissement d’enseignement : au-delà de nos programmes spécialisés, les enjeux liés au sustainable development et aux nouveaux business models liés irriguent tous nos contenus d’enseignement, de la finance au marketing.
Comme organisation, enfin : nous revoyons l’ensemble de nos process (approvisionnement, voyages) pour optimiser notre impact et intégrons ce sujet au cœur de nos projets immobiliers des années à venir pour avoir d’ici 5 ans des campus écologiques.
Quel rôle doit jouer l’Europe dans la transition ?
Notre école est la seule Business school européenne. Il va de soi que notre approche ne peut être strictement nationale ! Ce que nous observons, c’est que l’Europe risque de se marginaliser en prenant du retard sur l’innovation et les transformations menées tambour battant par les deux pôles que sont les États-Unis et la Chine. Il lui faut donc entamer sans tarder la révolution d’après, celle qui embrassera pour de bon la question du climat.
Elle est bien outillée pour cela : sa culture qui mêle historiquement politique, société et économie lui permet d’envisager une transition qui conjuguera innovation et maintien de nos modèles démocratiques et libéraux. Elle doit agir sans tarder : on a vu avec la crise de la Covid que les crises non prévues peuvent mener à des restrictions et des remises en cause de nos modèles. Et la crise écologique sera incomparablement plus dramatique que celle du Covid si nous procrastinons encore.
Doit-on s'inspirer des actions de la jeunesse en matière d’environnement, et si oui comment ?
Étant à la tête d’une école qui forme chaque année 8000 jeunes je ne peux que répondre oui ! À ESCP, la prise de conscience fut d’abord citoyenne : les jeunes ont une conscience aiguë de cette urgence, plus encore que notre génération. Ils nous poussent, ils nous évaluent, ils ne se satisfont pas de pétitions de principe.
Nous venons de reconnaître officiellement le ESCP Transition Network, initié par des jeunes Alumni, des étudiants, des professeurs et membres du staff, qui agira au cœur de l’école pour faire avancer la transition 360° de ESCP et multipliera son impact comme école leader de cette transformation. Ce réseau opère de concert avec notre Dean for Sustainable Transition, le professeur Aurélien Acquier, membre du Comex de l’école.